L’histoire
Iqbal adore dessiner, jouer, et se promener avec sa chèvre Radjah. C’est un petit garçon intrépide, espiègle, toujours prêt à aider les autres. Un jour, son frère tombe gravement malade, et sa mère n’a pas de quoi payer ses médicaments. Iqbal est alors bien décidé à trouver de l’argent. Comment ? En vendant sa chèvre. L’idée lui déchire le cœur, mais il n’a pas le choix. La nuit tombée, en cachette de sa mère, il rejoint discrètement la ville. Hélas, au marché, rien ne se déroule comme prévu. Suite à de malheureuses rencontres, il se retrouve enfermé dans l’atelier de Guzman, un horrible marchand de tapis qui exploite les enfants. Guzman et sa femme lui promettent une grosse somme d’argent s’il leur confectionne un sublime tapis. Ce ne sont évidemment que des mensonges. Obligé de travailler sans répit, Iqbal espère bien pouvoir s’évader et emmener tous les jeunes prisonniers avec lui…
Notre avis
Et dire qu’il s’agit d’une histoire vraie ! Iqbal Masih a en effet existé, il a vécu au Pakistan. “J’ai toutefois pas mal changé la réalité, avoue Michel Fuzellier, l’un des deux réalisateurs. L’idée n’était pas de signer un documentaire, mais un film d’animation susceptible de toucher les plus jeunes. En racontant son destin, je voulais expliquer qu’il y a aujourd’hui encore de très nombreux enfants esclaves à travers le monde. Des enfants maltraités, enfermés nuit et jour.” Aussi dure et triste que soit cette histoire, le film reste optimiste. Comme dans un conte. Les scènes entre Iqbal et sa chèvre sont souvent amusantes, c’est grâce à elle que notre héros garde sa force et son courage. Iqbal aime rêver : des animaux merveilleux apparaissent dans le ciel, ses tapisseries prennent vie, également, et il s’imagine en train de voler. Des scènes splendides ! Si le graphisme est très classique, un peu enfantin, il n’empêche jamais l’émotion d’emporter le spectateur. Un film aussi poignant qu’utile, à découvrir avec ses parents pour en parler après.
Laurent Djian
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